Un curé de campagne invite à dîner le chanoine du diocèse. Alors il met les petits plats dans les grands, demande à sa bonne de se surpasser, et sort le service en argent qu’il a hérité de sa mère.
Le dîner se déroule très bien. Mais, une fois le chanoine parti, le curé s’aperçoit que la louche à disparu.
« Un homme d’église de son rang ! il ne m’a tout de même pas volé ma louche en argent ! » pense-t-il.
Mais les jours passent et il se dit qu’après tout il s’agit d’une pièce trop importante pour qu’on puisse l’emmener par inadvertance. Alors il se décide à écrire la lettre suivante :
« Monsieur le chanoine, je ne dis pas que vous avez emporté ma louche en argent, je ne dis pas que vous ne l’avez pas emportée, mais si jamais vous l’aviez emportée, soyez assez aimable pour me la rendre. »
Trois jours plus tard, il reçoit la réponse :
« Monsieur le curé, je ne dis pas que vous couchez avec votre bonne, je ne dis pas que vous ne couchez pas avec votre bonne. Mais si vous dormiez dans votre lit, vous y auriez déjà retrouvé la louche que j’ai glissé entre les draps… »