Au commencement était le plan.
Puis vinrent les hypothèses. Et les hypothèses étaient sans forme. Et le plan était complètement dépourvu de substance. Et les ténèbres se sont abattues sur le visage des travailleurs. Et ils parlaient entre eux en disant : “C’est un tas de merde, et ça pue.”
Les ouvriers sont allés voir leurs supérieurs et ont dit : “C’est un seau de fumier, et personne ne peut en supporter l’odeur.”
Et les superviseurs sont allés voir leurs directeurs et leur ont dit : “C’est un conteneur d’excréments, et il est très fort, de sorte que personne ne peut le supporter.”
Et les directeurs allèrent voir leurs chefs et leur dirent : “C’est un récipient d’engrais, et personne ne peut supporter sa force.”
Et les directeurs parlèrent entre eux, disant l’un à l’autre : “Il contient ce qui aide à la croissance des plantes, et il est très fort.”
Et les directeurs allèrent vers les vice-présidents et leur dirent : “Il favorise la croissance, et il est très puissant.”
Les vice-présidents sont allés voir le président et lui ont dit : “Ce nouveau plan va promouvoir activement la croissance et l’efficacité de cette société, et de certains secteurs en particulier.”
Et le président regarda le plan, et vit qu’il était bon. Et le plan est devenu une politique.
Et voilà, mesdames et messieurs, comment la merde arrive.